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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
Contexte et objectif
Partout dans le monde, l’agriculture est confrontée à la variabilité du climat, qui s’amplifie avec le changement climatique. En premier lieu, la variabilité des précipitations d’une année sur l’autre est source d’incertitude et d’inquiétude dans le monde agricole, un manque d’eau pouvant fortement impacter les rendements des cultures. En France, les infrastructures de stockage de l’eau, les retenues agricoles, sont perçues comme une solution possible pour sécuriser la production agricole au niveau d’une exploitation. Dans le Sud-Ouest de la France, de nombreuses « petites » retenues ont été construites à la fin du 20e siècle, essentiellement pour irriguer du maïs, avant de voir leur usage diminuer au début du 21e siècle. Ces retenues captent les eaux de ruissellement, de drainage, ou sont construites en barrage sur les cours d’eau. Aujourd’hui, la mobilisation de retenues déjà construites et la construction de nouvelles retenues sont envisagées dans des territoires agricoles.
Se pose alors la question de leur réel intérêt vis à vis de la sécurisation de la production agricole et aussi de leur impact environnemental, en particulier leur impact sur l’hydrologie et les rivières.
Le stage s’inscrit dans le cadre du projet ESTANH soutenu par l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et INRAE et de la thèse d’Henri Lechevallier. Ce projet vise à étudier les impacts hydrologiques des petites retenues agricoles. Pour étudier ces impacts, il est nécessaire de connaître les relations entre les pratiques agricoles, les caractéristiques morphologiques du paysage et le cycle hydrologique. L’objectif du stage est donc d’étudier par la modélisation les facteurs spatiaux d’influence des écoulements en absence de retenues agricoles.
Un modèle, MHYDAS-small-reservoir (Lebon et al., 20221), a été développé sous la plateforme de modélisation OpenFLUID et déployé sur un bassin versant d’étude dans le Gers (32). Il s’agit d’un bassin-versant agricole de 20 km², qui alimente un cours d’eau intermittent, le Gélon. Ce modèle couple un modèle de circulation des flux d’eau (ruissellement, circulation dans le sol, recharge des nappes), un modèle cultural de croissance des cultures, prélèvement en eau dans le sol et transpiration), ainsi qu’un modèle de décision des agriculteurs (dates de semi, récolte, irrigations, etc). Le paysage est découpé en surfaces agricoles , en nappes, et en segments de rivière. Ainsi, chaque parcelle est individualisée voire subdivisée en fonction du sol et de la topographie (Lebon et al., 2022).
Le stage a pour objectif d’exploiter les possibilités offertes par le modèle MHYDAS-small-reservoir en terme de spatialisation pour étudier la sensibilité des écoulements (débit de la rivière et timing 1 Nicolas Lebon, Cécile Dagès, Delphine Burger-Leenhardt, Jérôme Molénat, A new agro-hydrological catchment model to assess the cumulative impact of small reservoirs, Environmental Modelling & Software, Volume 153, 2022, 105409, ISSN 1364-8152, https://doi.org/10.1016/j.envsoft.2022.105409. des écoulements) à différents facteurs d’influence spatiaux, par exemple la répartition des cultures ou le type de sol. Ce stage constitue une opportunité de se former à la modélisation environnementale et à l’utilisation de modèles couplés complexes pour apporter des éléments de discussion à des questions de société.
Environnement de travail
Le stage aura lieu à l’Institut National de Recherche pour l’Agricultre et l’Environnement de Montpellier, et sera basé au Laboratoire d’étude des Interactions Sol-Agrosystème-Hydrosphère (LISAH). L’INRAE est un organisme de recherche public sur les thématiques de l’agriculture, l’alimentation et l’environnement et qui vise à apporter des solutions pour une agriculture durable en appui aux politiques publiques. Le LISAH est un laboratoire de l’INRAE spécialisé dans l’étude des flux d’eau et de matière (sol, pesticides) au sein des paysages cultivés méditerranéens (focus du niveau de la parcelle au petit bassin-versant).
Le laboratoire est situé sur le campus de l’Institut Agro Montpellier (au 2 place Pierre Viala), au sein d’un parc arboré, qui comprend un lieu de restauration collective. Le laboratoire fournit un poste de travail (bureau, chaise, ordinateur) dans un bureau réservé aux stagiaires. Sur site, de nombreuses activités sportives et culturelles sont possibles via l’association sociale de l’INRAE (en dehors des horaires de bureau).
Encadrement
Le stage sera encadré par Henri Lechevallier, doctorant et ancien stagiaire du laboratoire, principal utilisateur du modèle, ainsi que par Jérôme Molénat, directeur de recherche INRAE, hydrologue,
Cécile Dagès, chargée de recherche INRAE, hydrologue et Delphine Burger-Leenhardt, directrice de recherche INRAE, agronome.
Déroulé du stage
Le stage suit les différentes étapes de la recherche scientifique :
• Réalisation d’une courte revue de la littérature scientifique sur les facteurs spatiaux d’influence sur le débit des rivières.
• Formation à l’utilisation du modèle MHYDAS-small-reservoir, encadrée par Henri Lechevallier, ainsi qu’aux possibilités offertes par le modèle en termes de facteurs modélisés.
• Sélection de facteurs d’influence à étudier et proposition d’un plan d’expérimentation numérique pour répondre à la problématique initiale. Réalisation des simulations.
• Analyse des sorties du modèle et réalisation d’une synthèse des travaux de stage (rapport de stage).
Au cours du stage, une visite du bassin-versant d’étude pourra être réalisée, permettant de découvrir le dispositif expérimental de suivi en place.
Formations et compétences recherchées
Master/Ingénieur (Bac+5)
• Connaissances en python et/ou en programmation orientée objet
• Affinités pour la modélisation
• Connaissances en hydrologie et/ou en agronomie appréciées
• Analyse de données
• Rigueur dans le travail et envie de découvrir de nouveaux outils de travail
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr