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Une grande variété d’animaux et de plantes communiquent via les composés chimiques qu’ils émettent. Ces produits chimiques peuvent être utilisés pour attirer des partenaires ou dissuader les prédateurs, parmi une myriade d’autres fonctions. Cependant, pour qu’un signal chimique atteigne son destinataire, il doit d’abord survivre au transport dans l’atmosphère. Il s’agit d’un environnement oxydant, rempli de particules d’aérosol, qui peuvent transformer et condenser ces composés de signalisation au fil du temps. Bien que nous prévoyions que les systèmes biologiques se soient adaptés à ces conditions au cours de l’évolution, plusieurs questions importantes restent en suspens concernant ces processus. Le rôle clé d’entre eux est le rôle des particules d’aérosol, qui pourraient agir comme un échafaudage sur lequel condenser des composés de signalisation à faible volatilité, réduisant ainsi leur concentration dans la phase gazeuse. La manière dont les systèmes vivants réagissent à ce processus est très incertaine et on ignore actuellement si les capteurs sont adaptés pour détecter ces produits chimiques en plusieurs phases. De même, les réactions d’oxydation avec des oxydants atmosphériques tels que les radicaux hydroxyles et les molécules d’ozone pourraient empêcher un signal chimique d’atteindre sa cible. Cela pourrait être un frein, mais cela pourrait aussi être une caractéristique, puisque les signaux doivent disparaître avec le temps pour éviter de brouiller l’espace informationnel d’un écosystème. Ces deux processus sont affectés par les niveaux de pollution de l’environnement, et une dernière question clé est de savoir comment les écosystèmes pourraient-ils réagir à un monde qui se transforme rapidement par les activités humaines ?
Contexte de travail
Le candidat retenu rejoindra des équipes multidisciplinaires d'experts de l'Institut de Combustion, Aérothermique, Réactivité et Environnement (ICARE), CNRS-Orléans et de l'Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte (IRBI), Tours, où il recevra des conseils et l’assistance de nos équipes internationales de chercheurs et d’ingénieurs sur les expérimentations en laboratoire, les analyses chimiques et les méthodes théoriques. De plus, l'étudiant aura accès à des formations pertinentes disponibles dans nos universités partenaires. L'étudiant sera basé au CNRS-Orléans, où il mènera des expériences de laboratoire précises et approfondies en utilisant le large éventail d'installations expérimentales et analytiques disponibles. En tant qu'installation nationale ACTRIS, notre laboratoire entretient des partenariats étroits avec d'autres installations européennes, et l'étudiant devra collaborer avec des scientifiques invités ainsi que voyager dans d'autres institutions selon les besoins. Bon nombre des mesures effectuées seront nouvelles pour la science et l'étudiant devra communiquer ses résultats lors de conférences internationales, d'ateliers et dans des articles de revues.
Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.